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  • Photo du rédacteurDamien Lefranc

ITW Ouest France, Damien est BIM coordinateur

Dernière mise à jour : 11 juin 2020



L'utilisation de la maquette numérique bouleverse les métiers du bâtiment. Au sein du groupe Legendre, à Rennes, Damien Lefranc est l’un des acteurs du changement.

 

Au cinquième étage de l’immeuble du groupe Legendre, à Saint-Jacques-de-la-Lande, on domine la rocade de Rennes. Damien Lefranc, 28 ans, arpente l’open space, où l’équipe, très majoritairement masculine, est rivée aux ordinateurs. « Je suis arrivé il y a trois ans et demi, on fonctionnait à quatre en mode start-up. Aujourd’hui on est treize ! », remarque le BIM coordinateur. Derrière ce petit mot, BIM, qui claque comme une onomatopée, se révèle une méthode de travail novatrice dans la construction. La démarche BIM, pour Building information modeling, vise à mettre en place une maquette numérique, un outil qui contient « quantité de données que tous les métiers peuvent utiliser » (matériaux, superficies, prix…). La maquette est partagée et elle « évolue de métier en métier ». Damien s’installe à son poste, saisit la souris. Sur l’écran, Identity, un immeuble construit par Legendre à la gare de Rennes, se révèle en trois dimensions. On circule dans les étages, le long des couloirs. Les portes s’ouvrent. On se croirait dans un jeu vidéo !


Grand-père maçon


La maquette numérique, c’est « l’introduction du digital dans la construction »,explique le professionnel. Son intérêt va bien au-delà de la construction : « Faire une démarche BIM, c’est aussi délivrer une maquette au client qui va exploiter le bâtiment. » Si une Région fait bâtir un lycée, elle enrichira la maquette au fil du temps en y portant toutes les informations sur l’édifice. « On pourra tout de suite savoir combien de fois on a changé les portes, par exemple.»


Damien met en œuvre les priorités dégagées par son responsable, le BIM manageur. Il intervient sur les contenus de la maquette. Actuellement, il travaille sur les cloisonnements : « Pour cela, je rencontre des plaquistes », explique-t-il. Il effectue une veille technologique et utilise de nouveaux logiciels. Ses tâches, très variées, nécessitent un vrai sens pédagogique : le BIM coordinateur explique, forme des salariés dans l’entreprise, rencontre des clients, échange avec des architectes, donne des conférences et des cours dans des écoles d’ingénieurs. La filière du bâtiment, Damien l’a choisie de longue date, depuis le temps où, petit garçon, il suivait son grand-père maçon sur les chantiers. À l’heure des choix, il a suivi un bac STI génie civil, un BTS Bâtiment puis l’école d’ingénieurs ESITC Caen. Un séjour de deux mois dans une université danoise l’a alors converti au BIM : « Je me suis dit : je veux absolument faire ça. »


Comment devenir BIM coordinateur ?


Pratique de l’informatique et connaissance du terrain sont indispensables pour qui souhaite s’immerger dans le Building information modeling. La modélisation des informations d’une construction est une méthode de travail qui gagne tous les acteurs du bâtiment et des travaux publics (BTP). Une formation de niveau bac + 2 ou + 3 dans le domaine du bâtiment est un préalable. En BTS Bâtiment ou Travaux publics, DUT Génie civil – construction durable ou licence professionnelle Métiers du BTP, on s’initie aux outils de modélisation. Des formations, de l’initiation à la pratique intensive, sont proposées en nombre croissant aux professionnels du secteur, et aussi à de jeunes diplômés. L’Afpa lance une formation de coordinateur BIM en six mois accessible avec, au minimum, un bac et une expérience professionnelle de trois ans. Les écoles d’ingénieurs spécialisées ne sont pas en reste. À Paris, l’École des ponts et l’ESTP ont créé en commun un MS (mastère spécialisé) BIM qui s’adresse à des professionnels, architectes, ingénieurs d’études, maîtres d’œuvre, etc. et aussi à de jeunes diplômés de niveau bac + 5. Ei.Cesi a aussi une option BIM en MS. Polytech Nantes propose une initiation BIM dans son cursus d’ingénieur génie civil. À Caen, l’ESITC prépare en un an à un mastère spécialisé Expert en éco-matériaux et conception BIM. Coût des études : le coût des mastères spécialisés varie selon les écoles et le statut des candidats. Pour exemples : 14 000 € à Paris, 8 600 € à Caen en formation initiale.


OuestFrance | le 18/04/2019

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